Rwanda : écrire le génocide et l’exil

Entretien avec Benjamin Sehene et Gaël Faye

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Ils ne sont pas de la même génération. Pourtant, vingt ans après, le génocide des Tutsi continue d’alimenter leurs écrits. Benjamin Sehene, journaliste rwandais, et Gaël Faye, slameur franco-rwandais, ont évoqué leur Rwanda, leur besoin de l’écrire et de le partager. L’émotion était palpable lorsque les deux hommes se sont rencontrés en région parisienne chez cet autre artiste engagé pour la mémoire du génocide qu’est Bruce Clarke.

Quel est votre lien avec le Rwanda ?
Gaël Faye (G.F.) : J’ai une vision idéalisée du Rwanda où je n’ai jamais vécu. J’ai grandi au Burundi avec ma mère, réfugiée rwandaise, et mon père français. Je savais que le Rwanda était, quelque part, mon pays. Je me disais qu’un jour, moi aussi, je rentrerai au pays. Après le génocide, une partie de ma famille de Bujumbura (n.d.l.r. : capitale du Burundi) est rentrée au Rwanda. J’allais les voir chaque été et c’est là que j’ai découvert le pays.

Benjamin Sehene (B. S.) : En 1990, au début de la guerre, je vivais au Canada et j’étais engagé au Front patriotique rwandais (1), dans des associations. Cette diaspora espérait revenir au Rwanda. En 1994, j’étais à Paris. Je me suis dit que c’était mon devoir d’aller au Rwanda. Y aller et tout raconter. Je suis parti sur un coup de tête, avec simplement des cahiers. C’était la première fois depuis plus de 20 ans que je revenais en Afrique. J’ai revu les paysages de mon enfance, les collines… et l’horreur ! Partout où on passait il y avait une odeur que je n’oublierai jamais. Je découvrais un pays vide. Nous avions quitté le Rwanda quand j’avais quatre ans. Nous étions apatrides. Je n’avais pas de nationalité, ni en Ouganda, ni au Kenya où j’avais vécu. Pour beaucoup de gens, la seule solution était donc de retourner au Rwanda par les armes. Par lâcheté mais aussi par passion, j’ai choisi l’écriture.

Comment le génocide des Tutsi alimente-t-il vos écrits ?
G.F. : Je suis passé à côté du génocide de 1994. C’est le concept que je n’avais pas compris. Je n’avais pas de recul. C’était la guerre à la fois au Burundi et au Rwanda depuis 1990. Ma famille a été tellement habituée à ce que tous les Tutsi soient marginalisés, rejetés. On ne se posait même pas la question des mécanismes idéologiques et politiques. En plus au Burundi le conflit était différent. J’avais l’impression qu’il y avait une guerre à jeu égal. C’est comme ça qu’on me l’expliquait. Des Tutsi qui tuent des Hutu d’un côté et des Hutu qui tuent des Tutsi de l’autre. C’est ce que disent encore aujourd’hui les thèses négationnistes. Plus tard, en France, j’ai eu un premier choc avec la pièce : Rwanda 1994(2). Ensuite, j’ai lu le récit de Yolande Mukagasana La mort ne veut pas de moi (1999) et Le piège ethnique (1999) de Benjamin Sehene. Mes textes parlent beaucoup du génocide de 1994 mais aussi de l’aspiration au retour au pays.

B. S. : Je suis flatté que ce soit Le piège ethnique qui t’ait ouvert au Rwanda ! Pour ma part, l’écriture a été une façon de pousser un coup de gueule. Dans ce qui était écrit sur le Rwanda je ne me retrouvais pas, je me suis dit : « Personne n’a rien compris. Moi, je suis là. J’y vais. » Je me suis donné ce but dans la vie : me consacrer à l’écriture sur le Rwanda. À cette époque il y avait très peu de livres francophones sur le Rwanda.

N’avez-vous pas peur de vous enfermer dans cette thématique ?
G.F. : Ne pas en parler c’est prendre le risque que ça recommence. Quand j’ai fait un concert au mois de juin dernier à Kigali, une jeune fille de 18 ans est venue me voir. Elle m’a dit : « Pourquoi, quand tu parles de nous dans tes chansons tu parles toujours du génocide ? Ça m’agace. Pour Bujumbura, tu parles de la fête, du quartier, des petites choses… » Effectivement, je pense que j’ai un regard biaisé de la réalité rwandaise parce que pour moi le génocide est la plus grosse catastrophe et le plus grand événement qui est arrivé dans ma vie d’homme. Quand je prends une feuille pour écrire sur le Rwanda je me sens tiraillé entre l’envie d’écrire sur autre chose et la nécessité d’écrire sur le génocide. Il faut donner la voix à ceux qui ont disparu pour rien.

B. S. : C’est paradoxal. Les Nations Unies viennent de décréter le génocide comme génocide des Tutsi. Comment peut-on se défaire de ces termes ? On a tué des Tutsis mais qui les a tués ? On ne peut pas ne pas parler des identités. Il y a toujours des coupables qui se cachent un peu partout. Il faut continuer ne fût-ce que pour la mémoire de ceux qui sont morts. Il faut continuer à parler d’eux. Aussi pour se reconstruire et éviter que les tensions rejaillissent.

Justement, comment peut-on se reconstruire ?
B. S. : On idéalise souvent l’exil mais partout où nous avons vécu nous étions considérés comme indésirables. Cela a contribué à mon identité : je suis resté dans l’idée qu’il n’y avait pas d’autre issue que d’émigrer. Bercé très tôt par la littérature anglaise, mon imaginaire c’était le Londres du XIXe siècle. Alors, quand je rêvais d’un monde meilleur, je rêvais d’une Europe idéalisée. Je voulais partir d’un endroit où l’on me rejetait, où je ne me sentais pas chez moi. Ce n’était pas partir pour le plaisir. La génération qui a été déplacée suite à l’indépendance du Rwanda a traîné dans tous les coins de l’Afrique sans avoir de possibilité pour trouver une issue à son sort.

G.F. : Je n’ai pas été déraciné. Ma mère l’a été. Elle est née en 1959 à Kigali. Ensuite elle a été parquée dans le Bugesera, (n.d.l.r : région au sud-est du Rwanda où eu lieu un important massacre en mars 1992) dans des camps pour Tutsi où l’on attendait qu’ils périssent, victimes de la malaria, de la mouche tsé tsé. Elle a eu sa première nationalité, la nationalité française, en se mariant avec mon père. Avant elle n’avait que les papiers du Haut-commissariat aux réfugiés.

Mais vous avez connu l’exil…
G. F. : Je n’ai pas vécu la même chose. Au moment de la guerre au Burundi, j’avais 13 ans et je suis arrivé en France avec des papiers français. Je suis arrivé en milieu d’année scolaire. C’était un environnement complètement différent. J’ai eu du mal à m’intégrer, à trouver mes repères, me faire des amis. L’écriture s’est imposée à moi comme un refuge. Ça m’a toujours apaisé. Dans mon texte « Hope anthem », je parle de la difficulté d’être franco-rwandais. Dans une phrase je dis : « Une partie de moi-même a tué l’autre sans me le demander ». Je me faisais régulièrement insulter à Bujumbura par de jeunes Tutsi qui disaient que j’étais un sale français. « Regarde ce que ton pays a fait au Rwanda », me disaient-ils. Mais ma mère est rwandaise et j’y ai perdu de la famille. J’avais ce problème identitaire.

Quel regard portez-vous sur le Rwanda aujourd’hui ?
G.F. : Je suis optimiste. Quand je vais à Kigali, je rencontre des jeunes de la diaspora. Ils ont grandi à Bruxelles, à Paris. Le Rwanda n’est plus du tout celui que j’ai vu quand ma famille y allait avant ou juste après le génocide. Il y avait un côté provincial. C’est incroyable comme Kigali est devenu une capitale moderne de l’Afrique. Je n’ai qu’un regard partiel parce que je ne connais pas le Rwanda rural.

B. S. : Je suis d’accord. Ces jeunes qui sont, pour beaucoup, venus d’Occident, ont connu d’autres pays et ont un apport très enrichissant. Je suis émerveillé par ceux qui laissent tout derrière eux pour repartir là-bas. Je ne pourrais pas vivre en Afrique, que ce soit à Kigali ou Nairobi. Je suis quelqu’un de contestataire et je crois que j’aurais des ennuis dans n’importe quel pays d’Afrique. Je suis tranquille à Paris. Il manque aussi de maisons d’édition…

G.F. : Il y a de grands auteurs et de grands artistes en Afrique. C’est un combat auquel il faut s’atteler ! Ma mère ne se revoit pas non plus vivre en Afrique. Vous êtes une génération étrange ! Moi j’y retournerais pour y vivre. Je n’ai toujours pas trouvé ma place même si j’ai cru un moment qu’elle était en France. Je recherche l’endroit où je pourrais dire que je suis chez moi. C’est peut-être vain. Pendant longtemps, cet endroit a été Bujumbura. Malheureusement, je n’ai plus personne qui m’y attend. Quand j’y retourne, je suis avec des fantômes, et même si ce sont les lieux de mon enfance j’ai du mal à dire que je suis chez moi. J’ai une phrase dans une chanson : « L’exil d’un jour c’est l’exil de toujours. » À partir du moment où on est exilé quelque part on ne retrouve jamais ce qu’on a laissé. C’est un peu comme l’enfance. On est tous exilés de son enfance et on n’y redeviendra jamais.

B. S. : Tout à fait. Moi non plus je n’ai pas retrouvé le Rwanda de mon enfance. Le paradoxe de l’exilé c’est qu’on se retrouve toujours coincé. On finit par se sentir étranger partout.

(1)C’est un mouvement de guérilla, puis un parti politique, qui apparaît officiellement en décembre 1987.
(2)Rwanda 1994 est une pièce de théâtre créée par le collectif belge du Groupov, présentée au festival d’Avignon 1999
Propos recueillis par Carole Dieterich et Julien Le Gros.///Article N° : 12103

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Un commentaire

  1. Benjamin Sehene a quitté le Rwanda en 1963, sous la Première République Rwandaise de Kayibanda Grégoire. Il est revenu ici en 1994 entant que touriste.
    Par conséquent il connaît que ses parents le lui ont raconté.
    Le Rwanda que ses parents ont connu n’était plus celui des années 90. En 1963, la population rwandaise était un peu plus de 3 millions. En 1990, elle était près de 8 millions. Les relations entre les Hutu, Tutsi et Tutsi (qui ne sont pas des ethnies au sens exact du terme mais des étiquetages sociaux intériorisés pas les Rwandais comme ethnies mais sans pourvoir préciser les différences entre les Hutu, les Tutsi et Twa) étaient et sont encore plus complexes, diverses et croisées de sorte qu’il est impossibles de précise exactement le nombre de Hutu, de Tutsi et de Twa au Rwanda. Les chiffres des recensements de la population rwandaise de 1978, 1991, 2002, sont des fantaisistes.
    Au regard des dires de SEHENE, le Rwanda raconté par lui est un Rwandais imaginaire et qui par conséquent n’a jamais existé.
    Exemples dans ses récits, il diabolise le Président Habyarimana. Or, il est de notoriété publique que les Batutsi de l’intérieur ont applaudi le coup du 5 juillet 1973. Ensuite du 5 juillet 1993 au 01/01/1990, sous le régime Habyarimana, aucun Tutsi n’a été inquiété outre mesure sous réserve de prouver le contraire. Enfin pour donner du gage aux Batutsi, le Président Habyarimana a confié le ministère des affaires étrangères à un Tutsi, Colonel Nsekalije Alors du clan Abaga comme Kagame, originaire de Gisaka , à l’Est du Rwanda. Après la création du parti MRND, le Président Habyarimana a confié le poste de numéro deux de ce parti et partant du régime ou le Secrétariat Général à un Tutsi, Habimana Bonaventure (1975-1992). Dans ses divers gouvernements de 1993 au 2 avril 1992, les Tutsi occupaient des postes stratégiques, tels l’intérieur, le ministère de la justice, le ministère du plan etc (exemple : Katabarwa André, amis de longues dates de Habyarimana et plusieurs fois ministres et ambassadeur, Mugemana Jean-Marie Vianney, Tutsi, conseiller juridique du Président, ministre de l’intérieur, ministre de la justice et membre notoire du FPR à compter de 1988). Sous le régime Habyarimana, l’économie rwandaise était entre les mains des Tutsi à plus de 80% (accès prioritaires aux marchés publics, accès aux crédits bancaires garantis par l’Etat, plusieurs avantages fiscaux, fraudes fiscales en toute impunité etc. et ce sont les mêmes Tutsi devenus millionnaires qui ont financés le FPR pour détruire à qu’ils devaient ce qu’ils étaient devenus ( cas Assinapol Rwaigara, Sebera Antoire, Kajeguhakwa Valens , Shamukiga et autres sont la parfaite illustration).
    Contrairement aux affirmations de Sehene, les autorités rwandaises en l’occurrence Kayibanda et Habyarimana n’ont jamais refusé le retour paisible des réfugiés rwandais dans leur pays. Les preuves des appels lancés par ceux Présidents à l’endroit des Rwandais concerné existent. SEHENE se fonde sur des dires racontés par ses parents ou dans les bistrots en Ouganda, au Kenya et ailleurs.
    Il convient de rappeler à Sehene que le Président Habyarimana avait toujours instruits les ambassadeurs rwandais de délivrer des passeports rwandais aux Rwandais Tutsi exilés qui sont bien positionnés dans les postes d’encadrement et de direction dans les organisations internationales et de soutenir leurs candidatures. Exemples : Kaberuka Donald alors réfugié rwandais naturalisé tanzanien lors de sa candidature à un poste au sein de l’organisation Internationale du Café. C’est Ruhigira Enoch, alors Directeur Général de l’OCIR Café, Janvier Afrika, au poste de Secrétaire Général de la BAD avec le soutien de l’Ambassadeur Nyilinkindi, Mutsinzi au poste d’encadrement au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine avec le soutien de sa candidature par l’Ambassadeur Ndagijimana que Sehene connaît etc. Tous ces Rwandas se disaient pourtant réfugiés alors qu’ils avaient acquis la nationalité des pays qui les ont acceuillis. Sehene sait très bien que lorsqu’un réfugié acquiert la nationalité pays qui l’a accueilli perd automatiquement la qualité de réfugié. La loi Rwandaise comme les lois de plusieurs Etats tels que USA, Russie Chine, Allemagne, etc. excluait la double nationalité. Cette exclusion n’était illégale.
    Il s’ensuit que les ex-réfugiés devenus nationaux des Etats qui les ont accueillis n’étaient plus réfugiés notamment de Kagame et autres qui étaient citoyen ougandais. Et serviteur de l’Etat ougandais et nullement de l’Etat Rwandais.
    Dès lors, il s’agissait pour le Rwanda d’opérer une distinction entre les vrais réfugiés qui avaient effectivement le statut de réfugié et ceux qui avaient perdus ce statut par l’acquisition de nationalité du pays tiers. Certains Tutsi de mauvaise foi ont colporté à grande échelle les fabulations selon lesquelles le Président Habyarimana a refusé le retour des Tutsi Rwandais dans leur pays. Les faits ci-dessus évoqués sont vérifiables.
    Concernant la guerre du 01/10/1990, elle a été déclenchée par les Tutsi nationaux et exilés réfugiés dans divers pays.
    Kagame et autres étaient ougandais. Ils ont déclenché la guerre non pas permettre aux réfugiés rwandais de revenir dans leur pays mais exclusivement pour s’emparer du pouvoir par la force, l’exercer effectivement au sein d’un régime purement FPR. Ce qui qui signifie, changer le régime, détruire définitivement les FAR et mettre en place de nouvelles institutions. Les preuves de ses déclarations publiques quant à ses objectifs existent.
    Si Sehene est membre du FPR, force est de constater qu’elle n’a apporté aucune contribution à la mise en place et à la consolidation du régime FPR au Rwanda. Il est vautré au chaud en France alors que le Rwanda de Kagame a besoin des personnes comme lui.
    S’il a été chassé du Rwanda par les dirigeants Hutu et que depuis juillet 1994, se sont les Tutsi qui sont sans partage au pouvoir dans ce pays, pourquoi SEHENE qui se dit membre du FPR n’est-pas rentré au Rwanda alors le régime en place a besoin d’un intellectuel comme lui ?
    Sehene Benjamin omet sciemment de précise que des milliers de Tutsi de l’intérieur sont quitté les écoles, universités et leur travail pour s’enrôler dans la guerre du FPR-NRA (armée ougandaise) contre leur propre pays et donc contre les leurs voisins et ami Hutu, que les préfectures de Butare et de Kibuye ont été les grandes pourvoyeuses des combattants du FPR.

    Au vu de la litanie d’affirmation de SEHENE, les étrangers qui ne connaissent pas le Rwanda peuvent croire que ce sont les Hutu qui se sont levés et ont décidé de massacres les Tutsi alors que ces sont bel et bien certains Tutsi et l’intérieur et de l’extérieur qui ont commencé les massacres des Hutu tout en sachant que la réaction des Hutu dont la gravité était a priori impossible à prévoir sera inévitable et lourde de conséquence.
    Sehene comme plusieurs Tutsi qui ont vécu à l’étranger souffrent d’un dysfonctionnement intellectuel manifeste qui a gravement altéré leur sens d’honnêteté la plus élémentaire. Mentir est devenu une qualité et dire la vérité un défaut.
    Exemple : Dans un entretien que Sehene a eu avec Mathieu Olivier affirme sans vergogne qu’au début de janvier 1991, Colonel SERUBUGA alors chef d’Etat major de l’armée de terre rwandais (inexistante) a entamé des opérations ethniques, une centaine de personnes furent tuées dans une église.
    Or, ce même Sehene na précise pas dans quels préfecture, commune, secteur et cellule du Rwanda Colonel Serubuga a organisé les opérations ethniques quand et avec qui il a mené une enquête sur ces massacres, la signification des opérations ethniques et le lieu où est située cette église et si dans celle-ci il n’y avait que des Tutsi préalablement désignés ? Il ne précise pas pourquoi il est le seul Rwandais à connaître ces faits, le tout alors qu’il n’était pas au Rwanda.
    Il est regrettable que SEHENE ait une haine viscérale contre une personne dont il ne connaît que de nom. Comment un homme de son rang peut-il tomber aussi-bas dans le caniveau de de ridicules ?
    Son livre est truffé d’affirmations parcellaires, approximatives, contradictoires et erronées.
    Question, pourquoi cette malhonnêteté intellectuelle caractérisée. Il est vautré au chaud en France. C’est celle-ci qui le loge le nourrit. Comment une personne nourrie et logée par la France peut-il en toute impunité se livrer aux infamies contre la France et son armée? Est-il naturalisé Français? Il n’y a qu’en France où il peut impunément proférer des ignominies et des insultés à l’égard des autorités françaises et les soldats français.

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