Mayotte, l’archipel censuré

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La censure et l’autocensure à l’œuvre vues depuis un territoire : Mayotte, devenue département français, en dépit d’une vingtaine de résolutions de l’ONU (1), engendre un processus de déni que tous les protagonistes de l’histoire s’évertuent à maquiller. Mayotte efface tout ce qui la rattache à son histoire, non-française. Elle coupe le cordon qui la relie à la fratrie comorienne. Elle vit dans un basculement identitaire, fondé sur le rejet de l’héritage séculaire. Le semblable, le voisin, le cousin de l’île d’à côté, deviennent des étrangers, des migrants, des clandestins. Récemment, sur Expat.com, pouvait se lire ce commentaire : « L’idée qu’un peuple refuse son indépendance pour rester français avait quelque chose de profondément romantique ! » Enseignant en poste sur l’île, Frédéric, venu de la « Métropole », témoignait ainsi de l’attachement viscéral du « peuple mahorais » à la France. Un sujet qui ronge, perturbe, casse toute cohésion sociale, dans cet espa...

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