Événements

Le cycle « Mahfouz et le Cinéma »
Rencontre en présence de Ali Abou Chadi, Tewfiq Saleh, critique cinéma, Zeinab Hassan al-Imam, ainsi que des invités égyptiens : Gamal al-Ghitani, Salah Fadl et Mohammad Salmawi.

Français

15h30 Projection du film « Al-Soukariah » de Hassan al-Imam.
18h00 Projection du film « La Ruelle des fous » (Darb al-Mahabil) en présence de son réalisateur Tewfiq Saleh.
19h30 Rencontre en présence de Ali Abou Chadi, Tewfiq Saleh, critique cinéma, Zeinab Hassan al-Imam, ainsi que des invités égyptiens : Gamal al-Ghitani, Salah Fadl et Mohammad Salmawi.

Tewfik Salah, Au nom de ceux d’en bas
C’est une figure historique du cinéma égyptien ; l’un des noms qui ont marqué son âge d’or. Tewfik Salah forme en effet avec Salah Abou Seif et Youssef Chahine les trois piliers qui ont assuré à ce cinéma une renommée internationale et un ancrage définitif dans son environnement socio-culturel.

Tewfik Salah est né en 1926. Après des études universitaires au Caire, sanctionnées par une licence en lettres, il part en France pour étudier le cinéma. Il s’imprègne des courants artistiques et cinématographiques qui animent la capitale française. Il découvre le néoréalisme italien et le réalisme poétique. Ils marqueront définitivement sa carrière et ses choix esthétiques. Rentré en Egypte, il signe quelques courts métrages avant de réaliser « La ruelle des fous » en 1955 : succès immédiat pour ce film qui, sur un registre tragi-comique, décrit l’ambiance d’un quartier populaire pris de folie pour courir derrière une illusion (le billet gagnant d’une loterie).

Les thèmes et les tendances de son cinéma sont mis en place : c’est un cinéma qui s’appuie sur le patrimoine littéraire, « La ruelle des fous » est une adaptation de Naguib Mahfouz ; c’est un cinéma de mise à nu d’une réalité faite de factice et simulacre ; un cinéma pour la dignité de ceux d’en bas et des exilés. « Les révoltés », film de 1966 est une analyse profonde du pouvoir, un plaidoyer pour le partage et l’échange. « Les dupes » en 1972 est une adaptation du chef-d’œuvre du romancier Palestinien Ghassan Kanafani, sur la tragédie de tout un peuple.

Des choix qui réduiront sa marge de manœuvre ; Tewfik Salah ne sera pas un cinéaste prolixe ; ses films sont rares mais chaque fois porteur d’une projet : un point de vue sur le cinéma qui dit un point de vue sur le monde.
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