Murmures

Le rêve de Tiya : un court métrage d’Abderrahmane Sissako visible sur youtube
février 2010 | Divers | Cinéma/TV | Éthiopie

Français

il faisait partie du film « 8 »
En septembre 2000, 191 gouvernements signaient, à New York, les Huit objectifs du millénaire, s’engageant ainsi à réduire de moitié la pauvreté dans le monde et la faim d’ici à 2015. Près de dix ans après, huit cinéastes prestigieux ont réalisé 8, un film collectif visant à rappeler aux Nations unies les objectifs fixés en 2000. Jane Campion, Gus Van Sant, Wim Wenders, Gaspar Noé, Abderrahmane Sissako, Mira Nair, Gael Garcia Bernal et Jan Kounen donnent chacun leur vision personnelle dans un film de huit à quinze minutes. Ils mettent en lumière les enjeux fondamentaux que sont l’accès à l’eau potable, la réduction de la mortalité infantile, l’égalité des sexes, l’éducation pour tous, le combat contre le sida, l’environnement durable et la mise en place d’un partenariat pour le développement… Ce film indépendant, produit par la société française LDM Films en partenariat avec huit ONG, est visible sur site Letempspresse.org et sur YouTube jusqu’à la fin février 2010. Le site permet aussi de faire un don ou de signer la pétition de soutien.

Notre commentaire :
On retrouve dans ce film la patte d’Abderrahmane Sissako, sa belle attention aux êtres, aux paysages, aux rythmes pour suggérer doucement le scandale de l’état des choses.
L’action se situe dans une école des montagnes éthiopiennes : des élèves sont absents pour aider leurs parents.
Tiya est ainsi souvent en retard pour aider son père malade et coud des chemises pour des clients.
Un parallèle est fait entre l’école où l’instituteur apprend aux élèves les objectifs du millénaire pour le développement et un match de rugby où les garçons volent une citrouille comme ballon et s’affrontent.
Tiya répond à son professeur qu’elle ne croit pas à l’objectif de réduire la pauvreté en partageant les richesses car les gens n’aiment pas partager. Un soupirant chante que la perte de son père ne doit pas lui ôter le courage…
Face aux rugby des nations, les peuples n’ont plus qu’à compter sur leur propre courage.
(Olivier Barlet)
Partager :